La crémation, aussi appelée incinération, est un procédé funéraire qui consiste à brûler le corps d’une personne décédée pour le réduire en cendres. L’opération s’effectue dans un crématorium. Le corps du défunt est brûlé à une température d’environ 900°C pendant à peu près 90 minutes.
L’histoire de la crémation
C’est un rite funéraire qui prend son origine dans les pays anglo-saxons. C’est une pratique très prisée par les riches pendant l’Antiquité dans le Rome antique, tandis que les corps des pauvres et des esclaves sont jetés dans les fosses communes. Vers 789, la crémation fut interdite à cause de l’avènement du christianisme. Cette pratique a fait son retour dans les années 1887, et c’était ainsi qu’elle est admise dans la législation française. Le but était de privilégier la liberté des funérailles. C’était en 1963 qu’elle a été acceptée par la religion catholique. Bien que la progression de cette pratique soit considérable, elle reste encore minoritaire dans l’ensemble de la France, soit environ 40 % des obsèques. Pourtant, la crémation est devenue une pratique obligatoire dans les religions bouddhisme et l’hindouisme.
Les démarches à suivre pour organiser une crémation
– Renseigner sur les volontés du défunt :
Il s’agit de renseigner si la personne décédée a laissé des instructions. On peut également demander à la famille si le défunt a opté pour la crémation pour ses funérailles. Le non respect des volontés du défunt peut encourir des sanctions pénales. Si aucun de ces deux cas ne se présente, la famille ou les proches du défunt peuvent décider de la pratique à suivre.
– Choisir l’entreprise de pompes funèbres :
C’est une démarche reposant sur le choix de l’entreprise de pompe funèbre qui va se charger de l’organisation de la crémation. Le choix du prestataire se fait selon différents critères dont le prix, la proximité, le professionnalisme ainsi que la qualité de service.
Le délai pour faire la crémation
Après le décès d’une personne, le délai pendant lequel on peut faire la crémation varie d’un pays à un autre. En France, par exemple, la crémation s’effectue entre 24 heures et 6 jours après le décès au plus tard.
Les étapes de la crémation
Plusieurs étapes doivent être effectuées pour pratiquer la crémation
– La mise en bière :
C’est le fait de mettre le corps du défunt dans une housse imperméable avant de le déposer dans son cercueil. La mise en bière est une étape primordiale avant de partir au crématorium.
– La fermeture du cercueil :
C’est l’étape qui précède la pose de scellés. Selon l’article R 2213-20, le couvercle du cercueil est accompagnée d’une plaque sur laquelle sont gravées les informations sur le défunt ainsi que son année de décès. Cette opération permet de protéger le corps.
– La pose de scellés :
La pose de scellés est une étape obligatoire après la fermeture du cercueil. Elle sert de preuve que ce dernier n’a pas été ouvert après les diverses étapes des funérailles. Cette opération est effectuée par un représentant de l’État soit par un agent de police, soit par le maire de la commune dans laquelle la personne est décédée, ou bien par un représentant de l’entreprise de pompe funèbre.
– La cérémonie en hommage au défunt :
La cérémonie en hommage au défunt est une pratique, religieuse ou laïque, permettant à la famille et aux proches du défunt de faire son dernier adieu. Lors de cette cérémonie, avant la crémation, toutes les personnes y assistant peuvent s’approcher du cercueil pour y déposer des bouquets de fleur.
– La crémation :
Le corps du défunt est introduit dans le four du crématorium à une température de 900°C pendant une heure trente. Pendant ce temps, la famille reste dans une autre salle avec l’urne funéraire qui doit être munie d’une plaque sur laquelle sont mentionnés le nom, le prénoms du défunt et aussi le lieu de la crémation.