Depuis quelques années, la crémation prend de plus en plus d’ampleur aussi bien en France que dans les autres pays. Plusieurs raisons peuvent pousser les gens à choisir ce mode de funérailles. Celles-ci peuvent être d’ordre religieux, d’ordre financier ou par souci de l’écologie. Par ailleurs, il faut admettre que la crémation s’avère plus pratique puisque vous êtes affranchis de certaines contraintes. Il n’y a pas d’obligation d’acquisition d’une concession et pas de tombe à entretenir non plus puisqu’il est possible de disperser les cendres. Toutefois, cela doit être effectué dans un endroit approprié et en respectant certaines dispositions. Découvrez dans cet article plus de détails sur ce sujet.
Que dit la loi concernant la dispersion de cendres ?
Choix de la famille ou dernière volonté du défunt, les obsèques par crémation sont de plus en plus fréquentes en France. Si l’on se réfère à cette tendance, on peut envisager que d’ici une dizaine d’année, il est tout à fait possible qu’une personne sur deux choisisse cette pratique. Bien que les démarches administratives soient à peu près les mêmes que pour l’inhumation, ce type de funérailles est nettement plus pratique et moins contraignant. Le tarif est aussi moins coûteux, même si cela varie en fonction de l’âge du défunt. La crémation consiste à réduire en cendres le corps d’un défunt au moyen de la chaleur. Cette opération doit avoir lieu entre 24 h et 6 jours après le décès de la personne et peut être précédée d’une cérémonie religieuse ou non. Depuis la loi de décembre 2008, la conservation d’une urne funéraire chez soi n’est plus autorisée. Les cendres doivent généralement être posées dans un columbarium, un bâtiment spécialement conçu à cet effet. Elles peuvent également être enterrées dans une concession familiale ou au sein d’une propriété privée. Selon la volonté du défunt ou de ses proches, les cendres peuvent aussi être dispersées. Toutefois, cette pratique est strictement réglementée et encadrée par la législation.
Où peut-on disperser les cendres d’un défunt ?
Selon les directives mentionnées dans la loi du 19 décembre 2008 N° 2088-1350, il est possible de disperser les cendres d’un défunt dans « un jardin de souvenir ». Il s’agit d’un espace collectif situé dans l’enceinte du cimetière et qui doit être aménagé suivant les normes imposées. Celui-ci comporte un puisard et des bordures fabriquées avec du marbre et du granit. En général, la dispersion des cendres dans un jardin de souvenir est gratuite, mais doit toutefois faire l’objet d’une demande auprès de la mairie. En revanche, une plaque portant l’identité du défunt de la famille s’acquiert en contrepartie d’une petite somme d’argent. Il est aussi possible que le défunt ait exprimé de son vivant le souhait d’une dispersion en pleine nature. C’est souvent le cas pour les personnes qui adorent voyager ou qui aiment naviguer. Cependant, cela ne peut être effectué que dans les espaces naturels non-aménagés. Il s’agit principalement des grandes étendues accessibles au public telles que la haute montagne, les forêts et les champs. En revanche, la dispersion ne doit pas se faire dans les jardins publics ou privés, les espaces cultivés et les espaces verts à vocation publique, les cours d’eau et les voies fluviales ainsi que sur les voies publiques. Bon nombre de personnes souhaitent aussi qu’on répande leurs cendres dans la mer. Conformément à la réglementation maritime, la dispersion ne peut se faire qu’au delà des 300 mètres des côtes. Dans le cas de l’immersion d’une urne, celle-ci doit être biodégradable. Dans tous les cas, il est obligatoire d’en informer le maire de la commune où le défunt est né et où se trouve l’endroit choisi pour la dispersion des cendres. L’identité du défunt ainsi que le lieu et la date du rituel doivent également être enregistrés dans un registre. Seule la dispersion dans les airs n’est pas soumise jusqu’à présent à la législation. Néanmoins, les cendres ne doivent être répandues qu’au-dessus d’un espace naturel.