Si vous êtes à la recherche d’un processus funéraire purement écologique pour inhumer un proche défunt, pensez à pratiquer l’humusation. Il s’agit en réalité d’une approche funéraire éco-responsable. Pour en savoir plus, découvrez dans cet article tout ce qu’il y a à savoir sur cette pratique.
Zoom sur l’humusation
Le terme « humusation » est un processus qui consiste à transformer le corps du défunt en compost grâce à des micro-organismes ainsi que des produits trouvés dans la nature. Pour que la méthode d’humusation fonctionne comme prévu, il est recommandé d’être attentif aux consignes ci-après :
– il faut que le corps du défunt soit en contact direct avec la terre ;
– le corps ne doit pas être dans un cercueil, ce qui est impossible en France car la présence du cercueil est un impératif.
Le déroulement de l’humusation du corps
Le processus d’humusation se déroule normalement en ces quelques étapes obligatoires :
- La préparation du corps du défunt et de la cérémonie d’obsèques
Cette étape consiste à envelopper le corps dans un linceul biodégradable. À noter que le corps ne doit pas être dans un cercueil si vous voulez que la méthode fonctionne correctement. Ensuite, tâchez de déposer le corps enveloppé sur 20 cm de copeaux de bois humidifiés par de l’eau pluviale et d’un peu d’argile. Une fois la préparation du corps effectuée, on passe à la cérémonie d’obsèques.
Bon à savoir : vous pouvez laisser un dernier message au défunt pendant la cérémonie d’obsèques.
Si vous souhaitez faciliter la décomposition du corps, pensez à ne faire aucun soin de conservation sur sa dépouille.
- La formation de la hutte
La deuxième étape consiste à recouvrir le corps par les copeaux de bois humidifiés préparés préalablement. Cela permet en effet de former une hutte recouverte de paille, de tontes de pelouse et aussi de feuilles mortes. Lorsque la hutte est bien formée, il ne reste plus qu’à attendre la décomposition du corps générant une très forte chaleur de 70°C. Cette chaleur intense peut tuer les germes pathogènes et écarte certains animaux sauvages.
Bon à savoir : généralement, le nom ainsi que la date de décès du défunt figurent sur une stèle en bois ou encore en pierre qui est érigée devant la sépulture.
La décomposition du corps a lieu au bout de trois mois environ. Lorsque les matières molles du défunt sont entièrement décomposées, les humusateurs agréés retirent les prothèses métalliques, les dents et les os qui sont réduits en poudre. Ceux-ci sont replacés ensuite dans la sépulture.
- La formation du terreau
C’est au bout de neuf mois que la formation du terreau est possible. C’est à ce moment que le corps du défunt est totalement décomposé et laisse une place d’environ 1,5 m³ d’humus permettant de fertiliser beaucoup d’arbres.
À noter : n’oubliez pas de laisser une partie de terreau pour faire pousser un arbre de votre choix. Ce dernier sera planté dans le « bois de souvenir » servant à offrir un hommage éternel aux êtres chers et un lieu de recueillement à la famille.
Ce que dit la loi sur cette pratique
Selon l’article 2213-15 du CGCT , la pratique de l’humusation est formellement interdite en France. De plus, les restes du défunt et ses cendres doivent être traités avec respect, dignité et décence selon l’article 16-1-1 du Code civil.
Bon à savoir : cette méthode est fondée par Francis Busigny et ses équipes et ils souhaitent que cette pratique soit légalisée. Ceux ou celles qui envisagent de choisir l’humusation à leurs décès doivent faire connaître leurs dernières volontés auprès de leurs mairies.