Lorsqu’une personne est décédée, le corps entre dans un processus de transformation à cause de l’arrêt de toute activité vitale. L’objectif des soins de conservation est de limiter la thanatomorphose. Mais dans certains cas, il faudra effectuer quelques démarches pour que le défunt puisse en bénéficier.
Moyens de conservation
Les moyens de conservation du corps sont le froid ainsi que les procédés chimiques. Après que les soins soient réalisés, la famille peut demander un maquillage du corps. Pour ce procédé aucune demande n’est à faire et l’on peut passer tout de suite suite à l’organisation des obsèques.
Depuis le 1er janvier 2018, les opérateurs funéraires doivent mettre un document officiel à la disposition des familles. Ce document les informe sur la nature des soins de conservation ainsi que les alternatives à ces soins.
Pour la conservation du corps par le froid, les agents utilisent de la glace carbonique. Elle est considérée comme étant la plus écologique. Mais pour que le corps reste intacte, il faudra veiller à remplacer la glace toutes les 24 à 36 heures. Si vous optez pour un rapatriement de corps par voie aérienne, certaines compagnies exigent l’utilisation de la glace carbonique.
Si vous avez opté pour ce type de conservation de corps, vous ne devez effectuer aucune démarche administrative. Il en est de même si vous voulez mettre le défunt dans des cages mortuaires.
La thanatopraxie
La thanatopraxie désigne l’art, la science et les techniques qui permettent de préserver le corps du défunt de la décomposition naturelle. La détérioration est retardée à l’aide de différents soins, surtout lorsque les obsèques ont lieu plusieurs jours après le décès.
Il est important de savoir que la thanatopraxie se pratique à l’aide de méthodes très précises et qu’elle est encadrée par la législation. Les soins de conservation de corps sont obligatoires lors d’un rapatriement de corps. En France, la thanatopraxie est optionnelle, car elle peut être faite ou non selon le souhait de la famille du défunt.
Pour revenir aux méthodes, le procédé consiste en une extraction de la masse sanguine et en l’évacuation des gaz et des liquides des cavités thoraciques et abdominales. Par la suite, un liquide de 6 à 10 litres est injecté. Le plus courant est le formol.
Des réglementations précises encadrent ce type de soins de conservation du corps. De ce fait, les familles doivent effectuer certaines démarches pour que ces soins soient autorisés.
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Elles doivent tout d’abord fournir un document écrit officiel, de l’objet et de la nature des soins de conservation et des alternatives à ces soins
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Ensuite, elle doivent fournir un document écrit attestant les dernières volontés de la personne décédée ou une demande de toute personne qui a la qualité pour pourvoir aux funérailles et justifie de son état-civil et de son domicile.
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Le certificat de constat de décès, qui prouve que le décès ne pose pas de problème médico-légal et que le défunt n’était pas atteint par l’une des infections transmissibles est également obligatoire
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Une déclaration administrative en mairie (article R.2213-2-2 ) doit également être fournie. Elle mentionne le lieu et l’heure de l’opération, le nom et l’adresse du thanatopracteur ou de l’entreprise habilité qui procédera à celle-ci, le mode opératoire ainsi que le produit utilisé.
Etant donné que les soins de conservation du corps sont encadrés par la législation, il est obligatoire de protéger le sol et les murs et d’utiliser un lit médicalisé ? De plus, le thanatopracteur doit avoir des équipements qui le prémunissent contre les risques chimiques et biologiques. Ainsi il doit porter des gants, lunettes, masque de protection respiratoire, casaque et tablier, protections des pieds adaptées. En général, ces types de soins sont compris dans les services de pompes funèbres.