Lorsqu’une personne décède, elle doit être mise en terre. Pour des raisons diverses, il est parfois nécessaire de maintenir le corps en état avant l’enterrement. Tout le monde n’est pas habilité à maîtriser les différentes techniques de conservation. Avez-vous une idée de comment se passe cette étape cruciale ? Voici l’essentiel à retenir !
Conservation du corps par le biais du formol
En tête de liste des techniques existantes pour conserver un cadavre, l’administration du formol occupe sans nul doute une place de choix. Il s’agit d’un procédé qui permet de remplacer le sang du défunt par l’injection d’un liquide conservateur, mais également antiseptique. Comment se passe ce procédé ?
Tout d’abord, le corps du défunt est déposé dans une morgue. C’est d’ailleurs à ces lieux que se font d’ordinaire les soins de conservation. Ils sont généralement munis de ventilation pour protéger non seulement les cadavres, mais également les personnes qui pratiquent les soins. En effet, le formol est un produit toxique à inhaler, car il est capable d’engendrer le cancer.
Une fois que le thanatopracteur (professionnel spécialisé qui effectue les soins de conservation) s’assure de l’identité du corps, ce dernier se met au travail. Il se munit de toute l’artillerie possible afin d’effectuer les soins en toute sécurité.
Il commence par nettoyer le visage de même que tous les orifices du corps avec une substance désinfectante. Ensuite, il procède à une ou plusieurs incisions qui vont lui permettre d’injecter le formol. Il peut commencer par le cou, puis progresser vers l’appendice, la tête et les yeux. Il vide l’intégralité du sang du défunt avant de lui injecter le formol.
Ce procédé d’injection peut prendre entre 20 et 35 minutes voire 1 heure de temps. Tout dépend de l’état du corps ou de la maladie dont souffrait le disparu.
Une fois que cette étape est terminée, le professionnel va maintenant refermer ou suturer certains orifices afin d’empêcher l’accélération de la putréfaction.
Par ailleurs, il s’avère important d’apporter une légère précision. Ce type de soins de conservation est subordonné à la présentation d’un document certifiant l’accord du maire de la commune où la personne est décédée. De plus, seul le thanatopracteur est habilité à faire ce soin. Vous devez également savoir que généralement, cela se fait en présence soit d’un policier, soit d’un gendarme. Quoi qu’il en soit, la conservation du corps par injection de formol nécessite la présence d’un homme de loi en principe.
Technique de conservation du corps par le froid
Bien que la morgue et l’injection du formol soient des méthodes légales et performantes, il est important de préciser qu’il est possible d’en adopter d’autres. Les techniques de conservation par l’usage du froid permettent de garder le cadavre en état au domicile du défunt ou dans une demeure familiale.
Pour obtenir le résultat escompté, il est possible d’opter pour la glace carbonique. Il s’agit de la méthode la plus utilisée à cause de ses divers avantages. En effet, elle est écologique, mais aussi très économique. Elle permet d’obtenir de bons résultats sans être obligé de dépenser de fortes sommes. De plus, elle ne nécessite aucune autorisation de maire ou de présence d’un agent en uniforme.
Au cours de cette technique, le défunt est allongé dans de la glace. Autrement dit, il faut placer de la glace à divers endroits de son corps jusqu’à ce que ce dernier gèle à -96 degrés. Cette opération est à renouveler environ chaque jour. Elle est simple et pratique.
En dehors de la glace carbonique, il y a aussi la possibilité d’opter pour la location des équipements réfrigérants. C’est une technique privilégiée lorsque la famille décide de conserver le corps à la maison. Vous pouvez vous faire assister par un infirmier ou un aide-soignant.
Dans ces cas-là, deux options se présentent à vous. Il est possible d’opter pour les rampes réfrigérantes ou les lits funéraires. Il suffit d’allonger le corps sur ces équipements afin qu’il soit conservé de façon optimale.