Le choix de la pratique funéraire à mettre en œuvre lors du décès d’une personne dépend de sa croyance, de sa culture et de ses convictions personnelles. Les rites, les formalités et les prescriptions à suivre sont tellement nombreux et différents qu’il nous serait impossible de tout en parler dans un seul article. C’est pourquoi nous allons nous focaliser davantage sur la crémation et le transport d’urne funéraire.
Historique et généralité sur la pratique de la crémation
La crémation est la pratique funéraire la plus dominante dans l’ère de l’antiquité avant l’avènement du christianisme. Dans le temps, elle était même signe de noblesse et de richesse dans la Rome Antique, car le cadavre des esclaves et des pauvres a été jeté dans la fosse commune. Surnommé Le Grand, Charles premier ou Charlemagne a interdit la pratique de la crémation afin de déployer le christianisme dans tout son royaume en 789. Par ailleurs, la crémation est redevenue une pratique funéraire admise et mise en œuvre en France après la sortie des prescriptions législatives sortie en 1887. À celle-ci s’ajoute le principe de la séparation de l’État et de l’église en 1905.
Également appelée incinération, la crémation est acceptée par l’église catholique depuis 1963 et par l’église protestante depuis 1898. Sinon, il s’agit d’une pratique funéraire obligatoire dans la religion hindouiste. Autres statistiques intéressantes, cette pratique funéraire compte actuellement environ 40 % des obsèques en France, 85 % en Suisse et 90 % à Copenhague. Les raisons de cette hausse incessante de la pratique de la crémation sont, entre autres, l’éloignement des familles de leurs lieux de sépulture, la facilité de la pratique ainsi que le coût des rites moins onéreux. Il y a également le manque de place dans les cimetières urbains et le tarif élevé des concessions funéraires.
Ce que dit la loi sur le transport d’urne funéraire
Avant d’entrer dans le vif du sujet, sachez que la pratique de la crémation doit suivre un certain nombre de conditions dont le respect du délai d’attente maximum de 6 jours après le décès de la personne concernée. Il y a également l’utilisation obligatoire d’un cercueil lors de l’incinération proprement dite ainsi que l’apposition de scellées par la police sur le cercueil. En outre, tout type d’appareil électronique doit être retiré pour éviter les risques d’explosion susceptible d’entraîner la défaillance du matériel crématoire ou de blesser le personnel. Pour des questions de sécurité et d’écologie, l’incinération doit être effectuée dans un crématorium.
En vertu de la loi en vigueur, le transport d’urne funéraire à l’intérieur du territoire de la France ne nécessite aucune formalité préalable. En revanche, elle doit être transportée avec dignité et décence pour témoigner du respect à l’âme du défunt ou au corps humain à l’instar du transport d’un cercueil. En outre, le transport d’une urne funéraire peut se faire par la poste, par voie maritime, routière, aérienne ou ferroviaire. La famille du défunt peut s’acquitter de la tâche tout comme elle peut faire appel à une entreprise de pompes funèbres. À noter que les services de transport d’urne funéraire sont souvent très coûteux.
Par ailleurs, le transport d’une urne funéraire à l’étranger nécessite l’obtention d’une autorisation octroyée par la préfecture du lieu de crémation. À part ça, il faut préparer différentes paperasses telles qu’une copie de l’acte de décès, le passeport du défunt ou le cas échéant une photocopie certifiée par la mairie, ainsi qu’un certificat attestant que la personne décédée n’était pas porteur d’une quelconque maladie contagieuse. Pour éviter d’éventuels problèmes liés au transport et à la différence entre les démarches administratives à suivre, il est fortement conseillé de se renseigner auprès du consulat ou de l’ambassade du pays d’envoi de l’urne.