La loi française n’impose pas les soins de conservation d’un corps. Ils sont pourtant obligatoires en cas de rapatriement du corps par avion, d’une veillée funèbre dans un funérarium ou si la famille garde le défunt à son domicile jusqu’aux jours des funérailles. Zoom sur les soins de conservation, les étapes et les alternatives possibles.
Qu’entend-on par « soins de conservation » ?
Contrairement à ce que la majorité pense, les soins de conservation sont différents :
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- d’une toilette mortuaire : habillage et lavage du défunt pour le présenter de la bonne manière, coiffure et rasage inclus ;
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- d’une toilette rituelle : réalisée suivant les rites religieux ;
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- de l’embaumement : technique égyptienne visant à momifier le corps en retirant certains organes.
Les soins de conservation sont une technique qui a pour but de remplacer le sang et les liquides corporels par une solution qui ralentissent la décomposition du corps.
Cette technique nécessite l’usage de produits chimiques et doit être effectuée par un thanatopracteur. Les sociétés de pompes funèbres se chargent de trouver ce professionnel diplômé d’État.
Comment se passe un soin de conservation ?
Il faut environ une heure et demie au thanatopracteur pour réaliser tous les soins nécessaires à un corps. Voici les étapes de soins :
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- Nettoyer puis désinfecter le corps
En premier lieu, le thanatopracteur place la dépouille du défunt dans une chambre funéraire. Selon le Code de la commune, cette admission implique plusieurs actes pour éviter la détérioration du corps et pour remédier à la prolifération des odeurs désagréables, des bactéries et des parasites.
Pour y arriver, le thanatopracteur commence par un nettoyage puis continue par une désinfection du corps pour supprimer tous les risques de propagation de maladie. Dans la deuxième étape, il extrait puis incinère tout fluide et gaz susceptible de transmettre des bactéries dans le corps. En échange, il ingère une solution biocide dans les artères pour neutraliser les spores, les virus, les bactéries ainsi que les champignons.
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- Embellir le défunt
Dans l’étape suivante, le thanatopracteur a pour rôle de laver puis de sécher le corps. Ensuite, il s’occupe de la fermeture des paupières et des mâchoires du défunt. Il peut aussi faire un remodelage du corps à l’aide d’une cire, de plastique ou de coton.
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- Habiller
Les soins de conservation se terminent par l’habillement du corps pour que celui-ci soit prêt pour la mise en bière. Le thanatopracteur utilise les habits remis par les proches du disparu. Il peut réaliser le maquillage du défunt selon le souhait de la famille. Une fois le coiffage effectué, il met le corps en place selon la position adéquate à la mise en bière.
Combien coûtent les soins de conservation ?
Les soins de conservation du corps coûtent entre 200 et 450 euros. Ce prix varie suivant la difficulté des soins à faire. Le coût augmente si le thanatopracteur doit faire une reconstruction faciale, par exemple. Il est important de savoir que c’est le thanatopracteur qui fixe ce prix et les entreprises de pompes funèbres ne pratiquent aucune surfacturation. Il y a une exception si le thanatopracteur fait partie de la société de pompes funèbres.
Quelles sont les alternatives aux soins de conservation ?
Pour ralentir la décomposition des corps, la famille peut aussi recourir :
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- aux lits réfrigérés : appelé aussi table réfrigérée, qui est présent dans les chambres funéraires ;
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- à la case réfrigérée si le défunt est placé en chambre mortuaire en attendant ses funérailles ;
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- une rampe réfrigérée : ayant l’aspect d’un couvercle, elle est déposée sur l’abdomen du défunt.
Effectivement, les soins de conservation restent la technique la plus efficace pour préserver le corps d’un défunt.
